dimanche 25 mai 2008

Pour toi, Maman...

On entend souvent les éloges d’une personne à titre posthume. On glorifie alors son parcours, son courage et l’histoire réhabilite bien souvent des existences bafouées pour en faire des héros à jamais adulé.
On ne vit qu’à travers le regard des autres : ses amis, sa famille, sa patrie et la naissance comme la mort sont inhérentes à l’espèce humaine. Une fois admit ses postulats universels, on est alors en mesure de prendre du recul, apprécier simplement la vie pour ce qu’elle est, pour ce qu’elle peut nous offrir : une palette infinie de joie et de peine, et le cœur emplie de gratitude, on peut se tourner vers son prochain…
Aujourd’hui avec la distance, et loin de toi, je mesure le chemin que tu nous as fait parcourir. Aussi loin que remonte mes souvenirs, tu as été à nos cotés, tel un ange gardien veillant à la bonne marche de nos destinés. Ta présence ou plutôt ce lien unique entre nous, accompagne nos vies pleines de doute et de solitude. Tel un phare dans la nuit, tu sais quelque soit la noirceur de l’horizon, nous montrer nos égarements et nous inciter à reprendre le chemin avec sérénité.
Seule, avec tes propres moments de faiblesse, tu as pourtant toujours été le moteur de nos vies. Quelle personne dans notre entourage, peut se vanter d’avoir autant de talents que le ciel à bien voulu lui accorder.
Il fait aujourd’hui que tu te reposes, ne soit pas froissée par cette invitation, elle se veut bienveillante !
Pour donner, il faut recevoir, et aujourd’hui, parfois malgré nous, l’équilibre n’est pas respecté. Allonge toi sereinement, et vois l’étendue de l’œuvre que tu as accomplie jusqu’à présent.
Sous les étoiles, dans cette existence si éphémère, nous avons une chance unique, avoir à nos cotés, et au plus profond du cœur ce sentiment impalpable, ton amour. Pour cela, nous tes enfants te seront à jamais reconnaissants. Tu nous as fait homme et femme aux existences imparfaites mais avec cette même conviction maternelle dont tu as toujours fait preuve, a nous maintenant de guider les générations futures.


Simplement merci.

1 commentaire:

Belame a dit…

Alexandre, je suis la Maman de Jérémie que vous avez connu, si vous êtes bien celui qui a laissé, le 22 juillet 1999, un poème en prose (signé seulement "Alexandre")dans la corbeille au fond de l'église Saint Louis d'Antin, lors de l'inhumation de mon fils aîné décédé des suites d'un accident d'alpinisme.
A lire le texte concernant votre Maman, j'ai eu le sentiment que l'auteur des deux textes pouvait être la même personne.
Merci de me dire si je me trompe ou non (cath_gallaud@yahoo.fr)